Contrairement aux autres pays européens où l’apprentissage dans le secondaire est une valeur sûre pour l’emploi, cette solution est souvent délaissée par les jeunes français. Le Gouvernement a décidé de faire de l’alternance et de la formation professionnelle son fer de lance pour relancer l’insertion professionnelle.

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L’apprentissage remanié

Le Gouvernement souhaite que l’alternance devienne LA voie d’accès la plus efficace vers l’emploi. Elle permet d’acquérir des compétences professionnelles fortement appréciées des entreprises et recruteurs.

Pour les jeunes, de qualification moyenne, l’apprentissage pourrait devenir un passage obligé.

Pour motiver les entreprises et les élèves, plusieurs changements devraient s’opérer. Le financement, qui peut être assez complexe pour les structures d’accueil, serait simplifié (taxe d’apprentissage).

En ce qui concerne les aides perçues par les entreprises, elles seront refondues pour n’en créer qu’une seule. Cette aide unique s’adaptera à la taille de l’entreprise et au niveau de qualification de l’apprenti concerné.

Le Gouvernement souhaite sensibiliser au maximum les futurs apprentis des avantages que présente l’apprentissage dans leur formation. Dès le collège, un « sas » de préparation serait alors mis en place pour former les élèves aux savoirs-être exigés en entreprise.

L’alternance devrait aussi se généraliser dans les lycées professionnels et dans les licences professionnelles (3 ans).

Le vrai pari est de savoir si les entreprises accepteront de garder un apprenti pendant une période aussi longue (surtout si la collaboration apprenti/entreprise ne fonctionne pas).

Une meilleure formation continue ?

coachCe sera sans doute une des solutions majeures pour le retour à l’emploi des personnes non qualifiées (jeunes et demandeurs d’emploi sans diplôme). L’objectif serait d’apporter un accompagnement plus intensif pour ces personnes en les guidant vers des formations continues diplômantes ou certifiantes.

Pôle emploi devra suivre ces personnes assidument tout au long des formations pour éviter les décrochages et améliorer les retours à l’emploi. A terme, on parle de 2 millions de demandeurs d’emploi non qualifiés à former. Les formations à distance seront sans doute largement développées pendant le quinquennat pour aider à cet immense chantier.

Il faudra attendre le printemps 2018 pour constater les changements prévus par le Gouvernement.

 

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