Changer d’emploi pour un autre, moins contraignant et/ou plus épanouissant. Beaucoup de salariés en rêvent. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? 

La récente étude « Faut-il changer d’emploi pour améliorer ses conditions de travail » de la Dares (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques), basée sur l’enquête Conditions de travail, apporte des éléments de réponses.

Un quart des salariés a changé d’emploi l'année précédente 

Parmi les salariés en emploi en 2013 et 2016, un peu moins de la moitié (45 %) n’ont pas connu de changement particulier dans leur travail : ils ne signalent pas de changement d’emploi ou de bouleversement important dans leur environnement de travail au cours de l’année précédant l’enquête de 2016.

Près d’un quart des salariés (23 %) ont changé d’emploi ou de profession sur la même période, dont 8 % sans passer par une période de chômage ou d’emploi court. Ces transitions directes entre deux emplois concernent les salariés les plus qualifiés : cadres et professions intermédiaires du privé ou du public ou contremaîtres.

Amélioration des conditions de travail

Changer de travail semble être un pari gagnant. Au total, 23 % des salariés qui ont changé d’emploi ou de profession ont fortement amélioré leurs conditions de travail, contre 13 % des salariés stables.

Un bémol cependant : ceux qui ont changé d’emploi ou de profession sont également un peu plus nombreux (17 % contre 15 % des salariés stables) à voir leurs conditions de travail se dégrader.

Des différences selon les secteurs

Les améliorations de conditions de travail pour ceux qui ont changé d’emploi varient également selon les secteurs. Ainsi, quitter les secteurs de l’industrie, du commerce, de l’hôtellerie et de la restauration, permet souvent de réduire les contraintes physiques et horaires. 

Quitter le BTP est plus souvent associé à une diminution des contraintes physiques, tandis que quitter les transports est surtout bénéfique pour réduire l’insécurité socio-économique. Le départ des secteurs de services est lui favorable à une réduction des contraintes physiques et de l’insécurité.
 

 

Crédit photo : ©kate monakhova