Regards sur l'éducation est une publication de l'OCDE. Elle permet de faire le point sur la situation de l'éducation et de la formation dans 35 pays.

L'investissement dans la formation

Les pays de l’OCDE consacrent en moyenne 5,2 % de leur PIB au financement des établissements d’enseignement, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire, dépenses publiques et privées confondues. L’enseignement tertiaire, où les dépenses par étudiant sont les plus élevées, absorbe 1/3 environ des dépenses totales. Le coût élevé de l’enseignement tertiaire s’explique par la rémunération plus élevée du personnelregard sur la formation enseignant et par la prévalence des activités de recherche et développement.

Bon à savoir : 44 % des 25-64 ans ont le niveau bac en France, 23 % un niveau infra-bac, 33 % sont diplômés du supérieur.

Un déséquilibre persistant entre filles et garçons

Les femmes restent sous-représentées dans certains domaines, tels que les sciences et l’ingénierie, mais surreprésentées dans d’autres, tels que l’éducation et la santé. En 2014, 3 fois plus d’hommes que de femmes ont obtenu un diplôme en ingénierie, et 4 fois plus de femmes que d’hommes en ont obtenu un dans le domaine de l’éducation. Les déséquilibres hommes-femmes qui s’observent dans les domaines d’études se retrouvent sur le marché du travail, et à terme dans les revenus.

Ainsi 82 % des femmes diplômées de l'enseignement supérieur en France occupent un emploi contre 86 % des hommes. A niveau égal de formation, les femmes gagnent 73 % de ce que perçoivent les hommes.

Quelle place pour l'enseignement professionnel ?

formationLe taux de jeunes scolarisés en filières professionnelles (CAP / bac pro) est inférieur à la moyenne des pays européens chez les 15-19 ans : 24 % en France contre 28 % pour l'Union européenne.

Parmi les 15-19 ans, 6 % suivent des formations professionnelles combinant études et emploi, contre 7 % dans l'UE, et 15 % en Allemagne.

A noter : les débouchés après une filière pro sont légèrement plus limités en France que pour l'ensemble des pays européens : le taux d'emploi des 25-34 ans ayant suivi ce type de filière est de 75 % en France contre 79 % pour l'UE (86 % en Allemagne et 89 % en Suisse).

 

Zoom sur les formations de l'enseignement supérieur

Sur la base des conditions actuelles d’obtention d’un diplôme, on estime que dans les pays de l’OCDE, 36 % des jeunes d’aujourd’hui, en moyenne, termineront au moins une formation de 3e cycle avant l’âge de 30 ans.

Dans les pays de l’OCDE, le taux de chômage des individus diplômés au plus du 2e cycle de l’enseignement secondaire est moins élevé s’ils ont suivi la filière professionnelle (9,2 %) que s’ils ont opté pour la filière générale (10 %).

En 2014, les individus diplômés pour la première fois de l’enseignement tertiaire l’ont été en majorité à l’issue d’une licence (72 %), tandis que 12 % d’entre eux l’ont été à l’issue d’un master et 16 %, à l’issue d’une formation tertiaire de cycle court, en moyenne, dans les pays de l’OCDE.

Transition entre les études et la vie active

En moyenne, dans les pays de l’OCDE, près de la moitié des individus âgés de 20 à 24 ans sont scolarisés (45 %), et 38 % ne sont plus scolarisés, mais occupent un emploi. Chez les jeunes âgés de 20 à 24 ans, les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans l’effectif scolarisé, mais ces derniers sont plus formationnombreux qu’elles dans l’effectif d’actifs occupés.

Dans le groupe d’âge des 20-24 ans, le pourcentage de jeunes sans emploi ne suivant ni études ni formation (NEET) s’établit à 18,5 % chez les femmes, mais à 15.5 % chez les hommes, en moyenne, dans les pays de l’OCDE. Dans la plupart des pays, les jeunes sans emploi ne suivant ni études ni formation sont en majorité inactifs chez les femmes et chômeurs chez les hommes.

La France fait figure de "mauvaise élève" avec 20 % de ces jeunes de 20-24 ans sans emploi ni formation.

 

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