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Profession : danseur hip-hop

Commanditée par le ministère de la Culture , une étude sur la profession de danseur hip-hop dresse un panorama sur les trajectoires, les carrières et les formations des professionnels de cet art en expansion.

Le 27/01/2022,

 

Comment les danseurs de hip-hop vivent-ils leur art aujourd’hui ? Comment se forment-ils ? Comment gagnent-ils leur vie ?

 

Publiée sur le site du ministère de la Culture, l’étude a été réalisée par deux sociologues, Aurélien Djakouane et Louis Jésu et retrace les trajectoires de 15 danseurs et danseuses sur trois générations depuis les années 1980.

 

Typologie des formations

 

Elle dresse aussi une typologie des 29 formations professionnelles, pour analyser qualitativement un panel de 12 d’entre elles.

 

Sur le volet formation, les auteurs ont remarqué l’engagement des personnes rencontrées et les parcours polyvalents des danseurs. Transmettre, préparer les jeunes professionnels, les sensibiliser aux difficultés sont leurs motivations premières.

 

Les univers chorégraphiques

 

Les danseurs évoluent entre trois univers chorégraphiques différents par nécessité ou par choix.

 

Au début, les danseurs hip-hop ont commencé par intégrer des compagnies de danse contemporaine, ce qui correspond au pôle de la « Danse de scène ». Dix ans plus tard, ils sont devenus chorégraphes et ont embauché d’autres danseurs.

 

Le second univers débute dans les années 2000. Il prend son essor avec l’apparition d’événements de grande ampleur, de sponsors, de partenariats internationaux, avec la professionnalisation des jurys. Il génère une économie conséquente, et permet à certains danseurs d’en tirer des revenus. Mais ils servent surtout à se faire une renommée.

 

Enfin le troisième pôle, celui des « prestations commerciales » (cinéma, télévision, publicités, comédies musicales, tournée d’artistes musicaux, mais aussi événements d’entreprise, animations ponctuelles) permet aux danseurs de bâtir une notoriété individuelle dont le capital est fragile à entretenir.

 

En conclusion, les auteurs notent la juxtaposition de deux modèles : l’un marqué par l’attachement au collectif qui permet la formation informelle, l’autre centré sur le projet et l’identité artistiques avec le développement du geste singulier chorégraphique : soit deux types de formation qui viennent télescoper la culture propre au hip-hop.

 

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l’étude : Les danseurs de hip-hop – trajectoires, carrières et formations, ministère de la Culture, décembre 2021