La loi «Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » du 5 septembre 2018 libère l’offre de formation en apprentissage en donnant la possibilité aux entreprises de lancer leur propre Centre de formation d’apprentissage (CFA), l’obligation de passer par une autorisation administrative des régions ayant été supprimée.

Zoom sur les entreprises qui se lancent  :
 

Face aux difficultés de recrutement, quatre groupes, Accor, Adecco, Korian et Sodexo, ont lancé, en mars 2019, un projet commun de CFA dans le secteur de la cuisine et de la restauration.
Dès 2020, ils comptent démarrer les premières formations. Concrètement, le futur CFA accueillera sa première formation de cuisiniers (Bac pro et un autre titre professionnel en cours d’élaboration), un des métiers partagés par les quatre groupes.
L’objectif est de recevoir un millier de jeunes, sans exclure certains de leurs salariés qui voudraient se perfectionner ou se reconvertir, mais aussi des personnes éloignées de l’emploi.
Les formations se feront sur trois sites, en Île-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Sud-Est.

 

D’autres grandes entreprises sont intéressées par la possibilité nouvelle, de créer leur propre CFA, un moyen pour elles de se réapproprier les formations initiales dont elles ont besoin.
 

Schneider Electric ouvre son CFA au sein de son Ecole des métiers de l’énergie de Grenoble. L’objectif est de doubler le nombre de jeunes en BTS ou licence professionnelle. Et si l’expérimentation fait ses preuves, Schneider Electric créera peut-être d’autres CFA en région.
 

Safran pour le secteur Aéronautique, espace, défense, Groupe Nicollin pour le secteur des Déchets ou encore Arc International dans les Arts de la table sont également intéressées par l’ouverture de leur propre CFA.CFA

 

A Saint-Denis, en novembre 2019, la Poste a inauguré son CFA d’entreprise Formaposte Île-de-France afin de faire évoluer ses centres de formation en passant d’un statut exclusivement « hors les murs » à un statut mixte « hors les murs / dans les murs ».
 

Début 2020, l’Oréal ouvre son centre de formation en apprentissage des métiers de la coiffure, Real Campus by L’oréal, dans le 14ème arrondissement de Paris, enseignant en alternance un bachelor coiffure et entreprenariat  (bac + 3) qui intègre les profondes mutations du métier liées à la digitalisation.
Le métier de la coiffure faisant face aujourd’hui à une insuffisance de profils qualifiés, Real Campus espère former 10 000 jeunes en dix ans, soit 150 étudiants par an aux profils variés qui intègreront un programme de formation pour une durée de trois ans.
Le bachelor sera ouvert à des jeunes provenant de la filière de la coiffure et possédant un brevet professionnel, mais aussi à des candidats titulaires d’un bac généraliste ou professionnel ou en reconversion. Ils pourront, en amont du concours d’admission, suivre un cours d’un mois de mise à niveau technique accélérée afin d’intégrer le bachelor (prévoir des frais de formation pour ce stage accéléré).

 

Fin 2021, Engie s’est fixé avoir 10 % d’apprentis, soit 7 500 jeunes, dans ses effectifs français et annonce la création d’un CFA d’entreprise, avec un dispositif en présentiel et un parcours purement digital avec création de modules portant sur le zéro carbone.
 

Quel est mon avantage d’intégrer un CFA d’entreprise ?
 

Je suis certain que ma formation correspondra au poste que j’occuperai en stage. Pour l'entreprise, c'est la solution pour contrer la pénurie de main-d'oeuvre dans certains métiers.

La formation en CFA s'avère donc un programme gagnant-gagnant tant pour l'entreprise que pour les apprentis. C’est un moyen efficace de pré-recrutement de personnel qualifié et opérationnel.